PATHOLOGIES CIBLÉES

Les maladies cardiovasculaires : un enjeu majeur de santé publique !

Au cours des deux derniers siècles, les révolutions industrielle et technologique, et les transformations économiques et sociales qui leur sont associées, ont entraîné des modifications majeures dans la nature des fléaux responsables de mortalité et de morbidité à travers le monde.

Si, au 19ème siècle, les principales causes de décès étaient les maladies infectieuses et la malnutrition, au 20ème siècle, grâce à l’amélioration de l’alimentation et à des mesures d’hygiène élémentaires, ces maladies ont graduellement été supplantées par des maladies chroniques, principalement les maladies cardiovasculaires et les cancers.

C’est ainsi que les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de morbidité et de mortalité au niveau mondial.

Les maladies cardiovasculaires sont la 1ère cause de mortalité et de morbidité au niveau mondial. En France, elles sont devenues la 2ème cause de décès grâce à l’amélioration spectaculaire des modalités de prise en charge et de traitement et aux programmes de prévention, mais représente tout de même 147 000 morts chaque année. Cependant, elles restent en tête chez les femmes et les seniors.

Nous pouvons légitimement craindre que ces résultats se dégradent dans les prochaines années sous le simple effet des évolutions démographiques et de la persistance des facteurs de risque.

Les efforts de recherche doivent être poursuivis et amplifiés afin d’enrayer cette dynamique.

Une priorité : réduire la mortalité cardiovasculaire

Au début du 20ème siècle, les maladies cardiovasculaires étaient responsables de 10% environ des décès dans le monde.

Actuellement, on leur attribue plus de 50% des décès dans les pays développés et 25% dans les pays en voie de développement. En 2020, selon les projections des organismes internationaux, elles seront responsables de 25 millions de décès par an, et la maladie coronaire dépassera, à elle seule, les maladies infectieuses comme première cause mondiale de morbi-mortalité.

Mais un déclin de la mortalité cardiovasculaire s’est amorcé dans les pays développés. La cause probable en est les programmes de prévention et l’amélioration spectaculaire des modalités de prise en charge et de traitement (systèmes d’urgence médicale, unités de soins intensifs cardiologiques, essor de l’imagerie cardiaque non-invasive, de l’angioplastie coronaire, de la chirurgie cardiaque, progrès accomplis dans la défibrillation et les stimulateurs cardiaques, développement fulgurant de la pharmacologie cardiovasculaire au cours des 30 dernières années...).

C’est ainsi qu’en France, la mortalité cardiovasculaire a pu être réduite de 50% au cours du dernier quart de siècle et, pour la première fois en 2004, les maladies cardiovasculaires sont passées juste derrière le cancer parmi les causes les plus fréquentes de décès.

Néanmoins, les maladies cardiovasculaires restent, à elles seules, responsables d’un tiers environ des décès dans notre pays (dont 9% pour la seule maladie coronaire).

Enrayer les évolutions prévisibles

La mortalité cardiovasculaire a ainsi régressé de façon spectaculaire en France au cours des dernières années. Pourtant, on peut légitimement craindre que cette tendance favorable s’inverse dans les prochaines années. Les modifications de notre mode de vie sont d’ores et déjà responsables de l’augmentation de l’obésité et du diabète dès l’adolescence, faisant craindre la survenue de complications cardiaques chez des sujets de plus en plus jeunes.

A cet égard, il est intéressant de constater que la moyenne d’âge des patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde en France a diminué entre 1995 et 2005. En parallèle, avec le vieillissement général de la population, de plus en plus d’individus nécessiteront une prise en charge pour une pathologie coronaire, quelle qu’en soit la présentation clinique.

Agir pour réduire les dépenses du système de Santé

Évoluant de plus en plus souvent sur un mode chronique, les maladies cardiovasculaires génèrent une morbidité et des coûts de prise en charge croissants. Le taux d’hospitalisations pour maladies cardiovasculaires était en 2001 de 2 249 pour 100 000. Le total des dépenses générées par le traitement de ces maladies en 2003 était de 11,6 milliards d’euros, soit 8% de l’ensemble des dépenses de santé.

A ce coût considérable doivent être rajoutés 2,4 milliards d’euros liés aux pertes de production en raison des décès, 519 millions d’euros liés aux pertes de production dues à la morbidité et 3,4 milliards d’euros liés aux soins informels.

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